
ON Y VA MAINTENANT !
On blacklist Edimbourg?
On la dit ravagée par le tourisme de masse, à la limite de l’asphyxie. C’est la destination week-end préférée des européens. Ça en fait du monde pour une si petite capitale ! Pourtant Edimbourg reste le city break idéal. Mais on n’y débarque surtout pas les mains dans les poches, au risque de zoner avec les touristes et de passer à côté de tout ce qui fait le charme de cette ville.

D’où vient ce buzz?
Edimbourg connaît depuis 2010 un véritable boom. A tel point que c’est au Royaume Uni, la destination la plus touristique après Londres. Un succès qui s’explique par son architecture classée au patrimoine de l’Unesco, ses festivals, James Bond mais surtout Harry Potter. Bingo pour la ville ! Il n’y a qu’à voir les bandes d’ados costumés qui défilent dans les rues…

On y passe combien de temps ?
On arrive le vendredi en début de soirée et on repart le dimanche soir. Pas plus, pas moins. Si vous voulez faire un saut en train à Glasgow (1h) pourquoi pas ? Mais Boh ! Franchement, ça ne mérite pas le déplacement. La ville n’est pas belle, le côté indus entrepôt dock d’accord mais si ça suit derrière… Et là on n’est pas à Liverpool. Un minuscule quartier branché, trois boutiques vintage qui se courent après, une université à la Harry Potter et quelques pubs avec de la musique live… Bref contentez-vous d’un week-end à Edimbourg, c’est le bon timing.

On dort où ?
Le soir tout se passe à New Town, la partie moderne en contrebas de la ville. Alors autant dormir dans le coin. Ainsi vous éviterez de vous taper la grimpette jusqu’à la vielle ville à deux du mat’ et les attrape touristes pour le petit dej’.

On fait quoi ?
Vendredi soir : un crawl direct pour faire le tour des bars confidentiels, repères de hipsters et les speakeasys planqués un peu partout dans la ville.

Samedi : on engloutit un petit dej’ à l’écossaise pour chasser la gueule de bois et on enchaine par la visite de la vieille ville. Faites l’impasse sur les monuments à moins de vouloir faire la queue avec le troisième âge et les japonais. Arpentez plutôt le Royal Mile, la longue rue qui va du château au palais. Il faut s’aventurer dans les closes, ces petits passages disséminés de chaque côté de la rue…Au Moyen-Âge, des milliers de personnes s’y entassaient comme des rats. Les pauvres en bas dans les sous sols sans fenêtres et les riches en haut.
Pour avoir une idée de ces conditions de vie délirantes, on peut visiter le Mary King’s Close. C’est une vraie ville souterraine qui s’étend sur plusieurs étages. Attention c’est une visite guidée par un comédien en costume et ça c’est la peine !

Edimbourg c’est la ville des tours. Il y en a pour tous les goûts et pas le meilleur: Harry Potter, Gost tour, Vampire tour…Il y en a un par contre qui vaut franchement le coup. Avec le « Trainspotting tour » vous faites la tournée des lieux glauques qui ont inspiré Irvine Welsh, guidé par un survivor de l’époque junkie punk. Ça on kiffe !

Dimanche : il faut se lever tôt pour éviter les foules et profiter de la balade bucolique qui mène au Dean village.

Poursuivez toujours à pied jusqu’au quartier de Stockbridge et son marché du dimanche ultra bobo. C’est l’endroit cool ou prendre son petit déjeuner. Faites ensuite un tour au jardin botanique, bluffant avec toutes ses serres. Peut être un des plus beaux d’Europe.

C’est l’heure du brunch. Sautez dans un bus, direction le port de Leith, le quartier hype d’Edimbourg. C’est là où ca se passe le dimanche. Shopping, super restos, entrepôts réhabilités en centres artistiques, Il y a de quoi occuper toute l’après-midi.

On mange où ?
Comme dans n’importe quelle grande ville, ne comptez pas déjeuner ou diner le week-end dans un endroit hype sans avoir réservé. Surtout à Edimbourg où la politique du « no show » s’applique partout. Le principe est simple, vous réservez avec votre numéro de CB et si vous ne venez pas, le coût du repas vous est débité sur votre carte. Il y a tout un tas d’endroits atmosphériques ou l’on se régale, notamment à Leith. Mais deux restos sortent vraiment du lot. Je ne parle pas d’étoilés ou de grande gastronomie juste de lieux qui combinent une jolie déco et une assiette top où passer un pur moment.


« Le Gardener’s cottage » comme son nom l’indique c’est la maison du jardinier, une petite bicoque perchée en haut d’une colline. C’est tout petit, quelques tables d’hôtes, une cuisine inventive et des 33 tours qu’ils passent sur leur platine vintage tout au long de la soirée. Les places sont rares mais c’est sûrement le resto le plus top de la capitale écossaise.

Autre bon plan, « Timberyard ». On dîne dans dans une ancienne écurie avec parquet, poêle à bois, déco scandinave, serveurs tatoués et tapas créatives. Ici tout respire l’air du temps. Foncez-y !